Sur le plan clinique, des investigations ont été menées dans une cohorte de jeunes patients souffrant d’un premier épisode psychotique afin de confirmer la présence de marqueurs biologiques observés chez les patients chroniques. A l’avenir, les objectifs sont de:
- Consolider les résultats obtenus chez un plus grand nombre de patients;
- Etendre l’étude à une cohorte de jeunes à risque (At Risk Mental State) afin d’explorer si les marqueurs précédemment identifiés chez les jeunes psychotiques sont également présents chez les sujets possédant un risque élevé de développer la maladie, et si ces marqueurs sont stables ou évoluent durant la phase prodromale (phase annonciatrice de la maladie).
Les principales questions qui se posent sont les suivantes:
- Les phénomènes bien documentés lors de la phase chronique sont-ils également présents au début de la maladie?
- Existe-t-il des phénomènes spécifiques aux différentes phases de la maladie qui pourraient servir de marqueurs biologiques et de cibles thérapeutiques?
- Quels sont les mécanismes qui sous-tendent les modifications de la structure du cerveau?
L’exploration de marqueurs neurobiologiques représente dès lors un axe clé du programme mené par l’Unité de recherche sur la schizophrénie (URS); il est ciblée sur les objectifs suivants:
- l’identification précoce des personnes à risque;
- la définition des différentes phases de la maladie;
- l’évaluation de la progression de la pathologie;
- le développement de nouveaux outils thérapeutiques;
- le développement de mesures préventives.
Parallèlement, il s’agit de trouver les moyens d’intervenir chez les personnes qui présentent les risques identifiés grâce aux marqueurs; l’URS cherche notamment à identifier de nouvelles molécules agissant directement sur les neurones atteints par le stress oxydant et plus efficaces que la N-acétyle-cystéine (NAC), qui traverse mal la barrière sang/cerveau. L’efficacité de ces molécules sera testée dans le modèle animal avant de faire l’objet d’essais cliniques.